Université des Mégalithes

"J'en ai vu passer des humains et des civilisations et je suis toujours là". Regarder le monde à l'ombre d'un mégalithe, ça change toute la vision.

Colombie: La Piedra del Peñol

Ce rocher remarquable, qui domine le lac de Guatapé se gravit en 742 marches. Les scientifiques retiennent la théorie d’un choc des plaques tectoniques. Il fut un temps où la pierre était un centre de pèlerinage. Les gens des différents coins d’Antioquia venaient ici à pied ou à dos de mulet, de communautés indigènes, peut-être Guatapés, Guarós, Guatamas ou Pantágoras. « Pour eux, la pierre était comme l’image de Dieu. D’un côté, ils voyaient le soleil se lever et de l’autre, se cacher ». Il a plusieurs légendes:

L’or du gobelin. Une fin d’après-midi, un vieux petit homme avec un chapeau vint pour gravir la pierre. On le laissa monter à condition qu’il redescende avec les ouvriers du sommet quand ils repartiront. Mais ceux-ci n’ont vu personne: A huit heures du soir, deux garçons ont senti quelque chose qui tombait d’en haut et, de peur, sont partis vers le village. D’autres curieux ont senti de même et se sont enfermés dans leurs maisons, racontant qu’ils avaient vu un gobelin marcher, torse nu et sans chaussures. Depuis lors, on dit qu’il continue à chercher l’or dans la pierre.

L’aéroport de sorcières. Les anciens disent que tous les soirs, des sorcières se rassemblent au sommet pour survoler la région. Des éclairs de lumière sortent de leurs balais et leur rire est extravagant.

La hache du diable. Le diable n’a jamais accepté que tant de visiteurs viennent ici. Chaque nuit, il essaie de la renverser avec sa hache. Mais Dieu effacer son travail tous les matins et c’est pourquoi la pierre est toujours à cet endroit.

La Madremonte, gardienne de la jungle. Avec les grandes pierres des rivières, elle construit des chambres dans les ravins. On l’entend imiter le chant des grillons les soirs d’été et quand elle chasse les lucioles les nuits sans lune. Elle veille à la pluie, au vent, aux chaleurs des animaux. Elle hurle de douleur quand tombe une créature de son domaine. Par conséquent, elle déteste les bûcherons, les chasseurs et tous ceux qui violent les enclos secrets des montagnes. Ceux qui ont souffert de sa vengeance disent que sa fureur la transforme: ses yeux dégagent une flamme et ses mains d’os pur s’agitent de rage dans les buissons. Les vents et les tempêtes se déchaînent. Les rivières et les ruisseaux provoquent des inondations, anéantissent les cultures et le bétail.

Le Hojarasquin del monte. Il se nourrit de fleurs et de baies dorées des forêts profondes. En forme de tronc d’arbre à tête d’homme, son destin est de prendre soin des animaux. Dans le Farallones del Río, il aide la nature à se protéger des prédateurs et des chiens des chasseurs. Il se lasse parfois d’être un arbre et se dispute avec les perroquets rt essaie de sauter avec les cerfs les après-midi ensoleillés. Il reste caché mais les paysans le reconnaissent par le brouhaha des oiseaux et des savanes.

La Muelona. Avant de devenir Endriago (hydre-dragon), elle était une femme mince qui animait les querelles et les clubs. Elle rendait les hommes fous et son rire sauvage illuminait la nuit. Désormais, elle erre parmi la forêt et se cache dans les marécages. Son rire et sa voix de contralto attirent toujours les hommes. Les nuits sans étoiles, au crépuscule, elle les appelle avec des notes d’abîme et les dévore de sa mâchoire féroce. Complice de la Mandragore, séductrice de la Vallée des Fougères, les sorts et les talismans ne valent rien face à sa tentation en fin d’après-midi.

La Candileja. Le spectre d’une femme assassinée, brûlée vive avec ses enfants dans sa maison, erre dans la vallée de la Douleur. Transformée en feu, elle fréquente les ruines, les creux de rivières et les routes solitaires. Elle apparaît à l’aube, comme un météore qui s’écrase avec les clôtures, fait trembler les arbres, roule à travers les pâturages. Elle cherche à apaiser sa douleur ardente certaines nuits où les rivières sont douces. Elle aimerait s’arrêter et se baigner à l’ombre pour se débarrasser de tant de brûlures. Avec sa couronne de braises, elle effraie les chevaux et les cavaliers qui s’aventurent dans la nuit. Les incendies et sécheresses de forêts précipitent sa présence. Les hommes le craignent car ni les prières ni les bénédictions ne chassent leur fureur.

Sources: lapiedradelpenol; radionacional; realidadeofantasia; travel.sygic; viator.com

Localisation: https://www.google.com/maps?q=6.2236,-75.1783  

À propos de Jean-Marc Bélot

Eclairer le présent, montrer que le meilleur est possible: devenirs des sociétés humaines, lieux merveilleux qui nous entourent.

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Cette entrée a été publiée le 27 janvier 2023 par dans @ Cités sites remarquables, Colombie.

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