La région sauvage de Chamarel, jusqu’à Bel Ombre et Le Morne, fut un refuge pour les esclaves en fuite. Elle est réputée pour sa Terre de Sept Couleurs, marron, rouge, vert, jaune, bleu, pourpre et violet, provenant d’eaux de ruissellement formant des dunes riches en minéraux diversement pigmentés. L’érosion, l’hydrolyse, l’altération du basalte ont fait ressortir des composés de fer rouge-anthracite et d’aluminium bleu-pourpre. Du nom du propriétaire au 18e siècle, de Chazal, la terre chamarrée a naturellement fait glisser le toponyme vers Chamarel. La grande cascade Chamarel, 100 m de profondeur, est pour les amateurs de sensations qui descendent à son bassin.
Madame Bell. Elle possédait des esclaves et leur esprit erre la nuit le long des sentiers. Parfois, la nuit, on entend le son de cloches. Or, dans ces forêts, il n’y a pas d’église sur de dizaines de kilomètres. Les chiens aboient jusqu’à ce que les cloches s’arrêtent.
Nyahbingi Tabernacle rastafari. Le mouvement culturel et spirituel du rastafarisme, rendu célèbre par la Jamaïque et par le chanteur Bob Marley, a trouvé un terreau favorable ici, en particulier au Triangle et à La Rosselière.
Le Tilambik, le Séga. Ce rhum non raffiné à fort taux d’alcool était illégal. Les villageois surveillaient à tour de rôle le lieu de production pour qu’il reste caché. Il faisait partie de la culture locale, en particulier durant les nuits de séga (musiques, chants, danses des îles Mascareignes comme la Réunion et l’île Maurice.
Shiva. Au Grand Bassin, une statue de Shiva de 33 m de haut, avec trident et cobra, domine le lac dans le cratère d’un volcan sacré éteint. Shiva, survolant l’île, versa une goutte d’eau du Gange, mère sacrée de l’Inde, qui devint le lac. Un pèlerinage se déroule en février ou en mars, pendant 3 nuits et 4 jours, à l’occasion de la fête de Shiva. Vêtus de blanc, les pèlerins font des offrandes au bord du lac.