"J'en ai vu passer des humains et des civilisations et je suis toujours là". Regarder le monde à l'ombre d'un mégalithe, ça change toute la vision.
Les Inuits les connaissaient avant la venue des Blancs. Ce que semble confirmer l’archéologie de la découverte faite à Punyik Point. Elles auraient fait le voyage jusqu’en Amérique depuis Venise, et ce avant la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb, en 1492. Michael Kunz (université d’Alaska à Fairbanks), l’un des deux archéologues à l’origine de cette théorie, formule une hypothèse via la Chine, dans American Antiquity.
Elles sont en lapis-lazuli, roche bleue venant d’Afghanistan septentrional, à Badakshan. Ces perles sont typiques des verriers de Murano, héritiers d’une tradition vénitienne issue de l’Empire byzantin établie depuis le VIIIe siècle. Et la Sérénissime commerçait avec la Chine via la route de la soie.
Les perles étaient associées dans une couche à un bracelet entouré de fibres végétales et à des charbons de bois, datés au carbone 14 entre 1440 et 1480. Ce n’est pas forcément un contact direct avec Venise, mais avec des commerçants ayant acquis les perles de proche en proche au départ de Chine. Les cas sont assez fréquents de l’autre côté de l’Amérique, de tribus de l’intérieur ayant acquis des objets européens de proche en proche, bien avant d’être « découverts » par nous autres.
Ces perles fabriquées à Venise circulaient dans l’Amérique précolombienne ! (futura-sciences.com)