"J'en ai vu passer des humains et des civilisations et je suis toujours là". Regarder le monde à l'ombre d'un mégalithe, ça change toute la vision.
On le pensait né il y a environ 200 000 ans entre les Grands Lacs et l’Afrique du Sud (Omo I et Omo II, découverts à Omo Kibish en Ethiopie, datés de 195 000 ans, et près de Herto en pays Afar, également en Ethiopie, trois crânes d’environ 160 000 ans).
Le site de Jbel Irhoud dans le nord-ouest du Maroc (région de Safi, à 400 km au sud de Rabat) a révélé un nid de restes humains, notamment une face humaine et une mandibule de 315 000 ans, de quelqu’un que l’on pourrait rencontrer dans le métro, même si sa boîte crânienne est encore assez différente. Ce site, fouillé depuis 1961, avait déjà livré en 1968 le fossile d’un jeune enfant Homo sapiens, appelé d’Irhoud 3, daté à 160 000 ans. Depuis, le nombre de restes humains trouvés est passé de 6 à 22, appartenant au moins à cinq individus: trois adultes, un adolescent et un enfant. Les outils trouvés sur le site (éclats, pointes retouchées) sont typiques du Middle Stone Age, daté de 300 000 ans, connus un peu partout en Afrique, sans savoir leur origine. Une gazelle découpée et traitée pour la moelle des os était près d’un feu et les silex associés aux ossements sous des feux attenants. Les crânes ressemblent à ceux de Florisbad, en Afrique du Sud, ce qui indique une existence transafricaine 120 000 ans avant Omo 1 et 2.
Actu Orange 7.6.2017 – France Info – Nature doi:10.1038/nature22335 – Nature doi:10.1038/nature22336 – Wikipédia
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