"J'en ai vu passer des humains et des civilisations et je suis toujours là". Regarder le monde à l'ombre d'un mégalithe, ça change toute la vision.
Au temps jadis, la forêt de Compiègne était hantée par la guivre, que les fêtes de Jeanne d’Arc de 1909 à 1935 honoraient. Le « chevalier aux armes vermeilles » délivra de sa présence. Ce seigneur se rendait à Paris quand il cloua le monstre au sol. Le souvenir en est gardé par le carrefour du Dragon à Saint-Jean-aux-Bois.
Jean-Marc Bélot, de l’université des Mégalithes et traditions populaires, relate que la Pierre Torniche de Vieux-Moulin accomplit une révolution sur elle-même, la veille de Noël. Dans sa Géographie mythique de la forêt de Compiègne, éditée en 2004 avec le soutien du festival du film de Compiègne, il donne une autre version « moins universelle » : cette pierre tournerait tous les jours à midi précis. Pour assister au phénomène, il suffirait d’arriver à l’heure dite. Un récit populaire que Jean-Charles Pittard, agent de l’Office national des forêts et fils de l’ancien maire de Vieux-Moulin, transmet volontiers. Aujourd’hui, la légende devient gourmande : le nom a été repris par une biscuiterie locale et bio, implantée à Attichy.
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